Les suffixes externes

  1. Généralités.

     Ces suffixes ne modifient pas le mot lui-même mais indiquent les relations entre ce mot et les autres mots de la phrase ou le contexte lui-même. Ces suffixes se divisent en trois listes qui ne sont pas indépendantes (de nouveau, un suffixe n'a pas de fonction intrinsèque mais un sens intrinsèque). Les suffixes externes peuvent être casuels, conjonctifs ou contextuels.

  2. Les suffixes casuels et la déclinaison.

     On ajoute ces suffixes à des mots à valeur nominale pour indiquer leur fonction dans la phrase. Ces noms peuvent compléter des verbes ou d'autres noms. Il y a 22 cas différents, mais comme cette langue est agglutinante, chaque cas est désigné par un seul suffixe qu'on peut considérer comme une "postposition". Il n'est donc pas plus difficile d'apprendre la déclinaison des noms en Azak que d'apprendre l'ensemble des prépositions en français (c'est même plus facile car il n'y a pas d'usages particuliers comme celui d'une préposition spéciale avec un certain verbe). L'ensemble des suffixes casuels est :

     Un point très important à savoir est que l'on peut ajouter des suffixes casuels les uns après les autres. Cela permet de préciser le sens de certains suffixes assez abstraits. Il semble que les suffixes -ilev et -ofev soient issus de ce mécanisme, mais leur emploi important les a figés au point que chacun possède un symbole propre.

  3. Les suffixes conjonctifs et la subordination.

     Ces suffixes lient des mots à d'autres mots. Ils peuvent compléter des noms mais complètent surtout des verbes, donc des propositions. Certains sont aussi des suffixes casuels. Il faut remarquer que l'Azak ne différencie pas la coordination de la subordination.

    * L'utilisation des suffixes -evut et -evop est assez déroutante par rapport au français, bien qu'elle soit tout à fait logique :

     Il est manifeste que la séparation des suffixes en suffixes casuels et conjonctifs est encore plus artificielle que la séparation entre suffixes internes et suffixes externes. La raison d'être de ces deux listes est que l'une est plus axée sur l'aspect postpositionnel des suffixes, et l'autre plutôt sur l'aspect conjonctif, deux aspects qui ne sont pas différenciés en Azak. On peut ainsi, comme les suffixes casuels et conjonctifs ne forment qu'une seule réalité, ajouter des suffixes conjonctifs les uns après les autres pour en préciser le sens.

     Enfin, il est possible de former des "locutions" casuelles et conjonctives avec des noms ou des verbes, pour rendre les nuances qui ne sont vraiment pas rendues par ces suffixes (comme la position spatiale précise).

  4. Les suffixes contextuels et la relation locuteur-interlocuteur.

     Ces suffixes sont complètement indépendants des suffixes casuels et conjonctifs. Contrairement à ces derniers, ils n'ont pas du tout un sens grammatical mais servent à faire l'interlocuteur sur ce que dit le locuteur. Ils s'attachent au mot sur lequel le locuteur veut faire réagir l'interlocuteur, au verbe si c'est sur une proposition, au verbe de la proposition principale si c'est sur toute la phrase.

     Tous ces suffixes ont en commun une forte relation avec l'intonation de la phrase et l'appel à la réaction de l'interlocuteur. Ils sont beaucoup utilisés et donnent de la chaleur à la conversation.


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