L'ordre des termes

  1. Généralités.

     Malgré le nombre de suffixes casuels et conjonctifs, il existe de très fortes règles positionnant le mot dans la phrase, ce qui permet de connaître sa fonction précise. Ces règles ne peuvent être violées que pour des raisons euphoniques (comme en poésie) qui ne concernent pas la conversation courante. Les deux règles les plus importantes sont :

     Les paragraphes suivants consistent en un commentaire détaillé de ces deux règles suivant les différents cas qui peuvent se présenter.

  2. L'ordre des termes dans le suffixe.

     Chaque mot est formé d'une racine et d'un suffixe. Ce suffixe est composé de suffixes internes et externes. Comme leur nom l'indique, les suffixes internes se placent avant les suffixes externes. C'est parmi les suffixes internes et externes que l'ordre est plus complexe.

    1. parmi les sufixes externes.

       On place d'abord les suffixes casuels, puis les suffixes conjonctifs, et enfin les suffixes contextuels. S'il y a plusieurs suffixes casuels ou conjonctifs, la règle d'ordre déterminé-déterminant indique que le suffixe qui suit précise le suffixe précédent. Au contraire, s'il y a plusieurs suffixes contextuels, c'est le plus extérieur qui est le plus important (ce qui semble être une violation de la règle d'ordre est due au sens particulier des suffixes contextuels).

    2. parmi les suffixes internes.

       Ce cas est beaucoup plus compliqué. Par la règle d'ordre déterminé-déterminant, un suffixe interne détermine tout ce qui précède, y compris les suffixes internes (sauf le suffixe -am qui ne détermine que le morphème -radical ou suffixe- qui le précède immédiatement). De plus, comme ces suffixes ont un sens un peu différent suivant que le mot s'emploie verbalement ou nominalement, il faut aussi en tenir compte. Dans ce cas :

      • Avec un mot à valeur nominale, on place d'abord les suffixes modaux, puis les suffixes de définition, puis les suffixes personnels (absolutif suivi d'ergatif), et enfin les suffixes de nombre. Les suffixes d'affirmation et de négation sont des voyageurs qui se placent juste derrière le terme dont ils modifient le sens.

      • Avec un mot à valeur verbale, on place d'abord les suffixes modaux, puis les suffixes personnels s'il est besoin de les exprimer (absolutif suivi d'ergatif). Pour la négation ne... pas, on place -am après les suffixes personnels, et on ne l'emploie que s'il n'apparaît pas autre part dans la phrase (c'est la règle de non-redondance).

  3. L'ordre des termes dans les groupes nominaux et verbaux.

     Dans un groupe nominal, le mot principal est le premier, et il est suivi des mots qui le complètent (complémentatifs, originels et/ou génitifs). La subordonnée relative suit le nom qu'elle complète.

     La base de la proposition (groupe verbal) est toujours un terme à valeur verbale qui est déterminé par des groupes nominaux. On reconnaît donc le terme à valeur verbale par le fait que c'est toujours le premier dans la proposition. L'ordre parmi les groupes nominaux qui complètent le verbe (sujet et compléments divers) est beaucoup plus libre grâce aux suffixes casuels. Il existe cependant un ordre habituel (ordre considéré comme neutre du point de vue de la mise en avant de certains compléments) qui est le suivant : absolutif, ergatif, datif, suivis des autres cas en ordre indifférent. La structure de la proposition est donc VOS ! On place cependant le complémentatif qui complète le verbe (l'adverbe) avant l'absolutif. Il en est de même, mais un peu moins souvent, avec l'instrumental et le contextuel. Mais cet ordre peut être chamboulé sans trop de conséquences.

     Enfin, lorsqu'un nom est relié à un autre par un suffixe conjonctif, on ne lui met la marque casuelle que si celle-ci permet d'éviter des confusions. Le fonctionnement est le même avec les verbes.

  4. L'ordre des propositions.

     La proposition principale est toujours la première de la phrase et elle est suivie des subordonnées. Normalement, on doit toujours bien séparer les propositions (par des virgules à l'écrit). Ainsi, même une proposition absolutive se place après les groupes nominaux de la proposition principale. La seule exception est celle des propositions subordonnées relatives qui se placent juste après le nom qu'elles complètent. Dans tous les cas, il ne faut pas mélanger les mots de différentes propositions.


Pour tous vos commentaires, écrivez-moi !
Retour à la page de grammaire.
Retour à la page d'introduction à l'Azak.
Retour au début de cette page.
Copyright © 2000-2004 Christophe Grandsire / Dernière mise à jour le 5 juin 2000.